Lancement du livre Transport Guilbault se raconte

Quoi de mieux pour souligner convenablement le 90e anniversaire d’existence de Guilbault qu’un livre relatant son histoire, de ses modestes débuts locaux jusqu’à sa notoriété d’aujourd’hui? Lancé officiellement le 23 novembre dernier, cet ouvrage est l’idée de Jean Guilbault, président de l’entreprise de 1971 à 2013. Il faut dire qu’ayant littéralement grandi dans la compagnie de Grondines appartenant aux frères et sœurs Guilbault, accompagnant son père, André, en camion dès l’âge de quatre ans, Jean était bien placé pour écrire les mémoires de l’entreprise familiale.

« Je songeais depuis plusieurs années à écrire des mémoires, afin de pouvoir les laisser en héritage pour la famille, et pour tous ceux qui y ont travaillé », explique Jean Guilbault. Pour arriver à compiler quatre-vingt-dix ans d’informations diverses, il a fait appel à ses cousins et cousines, afin qu'ils retrouvent dans leurs albums de photos toutes celles qui pouvaient être pertinentes, en plus de mettre à profit leur mémoire de faits concernant la compagnie. Comme son principal souci était la précision des faits historiques, Jean a été épaulé par l’écrivaine et historienne d’expérience Catherine Ferland, qui a entre autres collaboré à l’écriture du livre plus personnel de son beau-frère et associé chez Guilbault, Michel Gignac, et d’un livre portant sur une autre famille québécoise, les Leclerc et leurs fameux biscuits. Plusieurs employés de longue date ont également contribué au contenu du livre, n’hésitant pas à se confier à l’historienne. Avec ce livre, Jean Guilbault tenait à raconter et montrer l’apport de toutes celles et ceux qui ont bâti et fait croître l’entreprise de « charroyage général » fondée par son grand-père, Émile, et son oncle, Paul, en 1929. « J'ai toujours eu beaucoup de respect pour nos prédécesseurs : ils ont travaillé d'arrache-pied dans des conditions qu'il est difficile d’imaginer aujourd’hui. » Pour témoigner du fil des événements au sein de la compagnie, Jean Guilbault pouvait aussi compter sur les nombreux dossiers qu’il a conservés depuis son arrivée à temps plein chez Guilbault en 1968. Les dernières années ont également été bien documentées, grâce aux nouvelles technologies qui ont rendu plus facile la cueillette de photos et de souvenirs, ainsi que la participation de l’actuel président de Guilbault, Éric Gignac, qui a collaboré à l’écriture des textes concernant l’ouverture du terminal de Toronto en 1988, et les affaires de l’entreprise à partir de 2013.

L’écriture du livre aura finalement pris dix-huit mois, s’intensifiant considérablement durant l’automne 2018. Jean Guilbault a voulu être le plus transparent possible, n’hésitant pas à décrire toutes les étapes de l’évolution de l’entreprise en passant par les moins bons coups. « J'aimerais que les lecteurs retiennent que les difficultés, les revers, font partie de la vie d'une entreprise, et que le plus important est de ne pas abandonner, car la conclusion peut être très satisfaisante lorsque le travail et la persévérance sont là. »

Bien que le livre repose sur l’histoire d’une famille, on y retrouve également un beau portrait de l’évolution de la société québécoise, à partir des années marquées par le krach boursier jusqu’à la croissance technologique incroyable que nous connaissons aujourd’hui. « J'ai toujours soutenu que l'histoire de Guilbault est la copie conforme du développement économique du Québec, dont l'évolution s'est faite en parallèle avec le développement du réseau routier. Guilbault s'est développé au même rythme que l'industrie québécoise du camionnage. » À l’image du Québec, Guilbault a effectivement pris quelques années pour sortir de son « village » et enfin rayonner en région, partout dans la province, au pays, et maintenant à l’international. Éric Gignac ajoute que tout comme le Québec, Guilbault a été créé par des gens passionnés et fonceurs qui n’avaient pas peur de travailler. « Les québécois ont toujours été reconnus pour leur fibre entrepreneuriale. La famille Guilbault en est un bon exemple. »

Pour assurer la longévité d’une compagnie, familiale de surcroît, il en va d’une bonne préparation de la relève chaque fois que le flambeau doit être passé. Jean Guilbault est d’ailleurs très fier d’avoir pris le relais de la présidence après son père, en 1971, et aussi d’avoir pu préparer la relève pour laisser une nouvelle génération de Guilbault aux commandes en 2013, soit son neveu, Éric, et sa fille, Nadine.

Tout comme son oncle Jean avant lui, le président de Guilbault des sept dernières années, Éric Gignac, est également « tombé dedans » quand il était tout-petit, se promenant sur les docks et dans les installations de Transport Guilbault lorsqu’il était en visite chez ses grands-parents à Grondines, et en passant de nombreux étés à travailler comme étudiant pour la compagnie.

Il y a un dicton qui dit : « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient ». Pour Éric Gignac, c’est un peu cette fonction que vient combler le livre Guilbault se raconte. En plus d’être un ouvrage fort imagé, captivant et intéressant pour les lecteurs, le livre donne de bonnes pistes quant aux prochains défis qui attendent la compagnie. Selon le président, reprendre le premier rang en termes de technologie dans l’industrie du transport, ainsi que la diversification des services, seront sans aucun doute des défis très importants pour la croissance de la compagnie. « L’acquisition de Idéal Solutions en 2017 a été un bon point de départ. Le transport restera notre créneau principal, mais la diversification autour du transport solidifiera notre présence. La compagnie a besoin de se réinventer jour après jour pour qu’elle puisse croître de façon rentable, tout en respectant ses employés. » Éric Gignac estime que la compagnie Guilbault, c’est d’abord des hommes et des femmes qui jour après jour, travaillent à transporter et entreposer les fruits de l’économie québécoise, et que ce sont eux qui font de l’entreprise un fleuron du transport au Québec.

Pour sa part, Jean Guilbault espère que l’actuelle direction maintiendra le cap et pourra assurer la pérennité de l’entreprise en la préparant pour la prochaine génération de Guilbault. « Je souhaite aussi que l’ADN familiale puisse se perpétuer avec le temps dans l’actionnariat de l’entreprise, soutient Éric Gignac. Jean et Michel ont eu la chance de poursuivre ce que mon grand-père et sa famille ont créé; ma cousine Nadine et moi avons aussi cette opportunité. Nous pouvons compter sur des associés de grande qualité pour nous aider à continuer l’aventure. Guilbault est maintenant reconnue comme une excellente compagnie, comptant d’excellents employés, possédant une flotte moderne et sécuritaire, ainsi qu’un excellent réseau de terminaux. Ça me rend fier! », conclut le président.

Pascale Lizotte
Gestionnaire des communications